Cette demande fut envoyé par courriel aux ministres et déposée en main propre au bureau de Mme Chantal Soucy par le CCCPEM le 20 juillet 2023.
Monsieur François Legault, Premier Ministre du Québec
Monsieur Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et ministre responsable du
Développement économique régional
Monsieur Éric Girard, ministre des Finances et ministre responsable des Relations avec les Québécois
d’expression anglaise
Monsieur Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la
Faune et des Parcs
Monsieur Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits
Mme Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe et première Vice-présidente de l’Assemblée Nationale
Monsieur le Premier Ministre,
Mme la députée
Messieurs les Ministres,
Depuis un an, les Québécois ont subi l’ouragan Fiona, une crise du verglas en avril, des inondations printanières, plusieurs pannes d’électricité majeures et maintenant, des feux de forêts gigantesques; les changements climatiques catastrophiques nous frappent de plein fouet. C’est pourquoi notre société doit enclencher la transition énergétique du 21e siècle qui doit être sobre en carbone. Cette transformation de la société sera aussi fondamentale que celle que nos grand-parents ont vécu au 20e siècle en passant du cheval à des chevaux-vapeur alimentés par les hydrocarbures.
Pour effectuer ces changements, nous devons éviter de commettre des erreurs qui seraient coûteuses en temps et en argent. Comme erreur à ne pas refaire, pensons à la centrale électrique au gaz naturel de Bécancour qui nous coûte environ 140 millions par année pour qu’elle ne fonctionne pas. C’est pourquoi nous proposons que;
Considérant le dernier rapport du GIEC
Considérant nos engagements pour respecter l’accord de Paris
Considérant que notre société doit se sevrer des énergies fossiles pour se tourner vers des énergies sans combustion,
Considérant que ces changements doivent se faire lucidement pour le bien commun, sans partisanerie politique
Considérant que la sobriété énergétique fait partie des enjeux du 21e siècle; en 1974, le jour du
dépassement de la capacité de production de la terre était le 29 décembre, cette année, notre
surconsommation l’a devancé au 2 août
Considérant que notre société doit examiner les avantages et les inconvénients de ces énergies aussi
bien comme outil pour réduire les GES, que ses effets sur la biodiversité et l’écologie
Considérant que la promotion tapageuse et l’avantage économique de certains entrepreneurs ou compagnies se font, parfois, au détriment du mieux-être de la société (par ex. l’ex-projet du Suroit qui a conduit à la construction de la centrale au gaz naturel de Bécancour en ppp)
Considérant que ce ne sont pas les promoteurs de projets qui peuvent imposer leurs conditions, mais au
contraire, ce sont les citoyens, les élus municipaux, les MRC ou les communautés autochtones qui doivent imposer leurs conditions aux promoteurs
Considérant qu’il faut éviter la fracture sociale qui a divisé notre société durant la lutte aux gaz de schiste
Considérant que l’acceptabilité sociale de ces projets passe obligatoirement par un choix libre et éclairé
Considérant que ce consentement libre et éclairé doit reposer sur un équilibre entre les avantages des uns versus les désavantages des autres
Considérant que la transition énergétique implique des investissements majeurs; pensons, entre autre, au Fonds de solidarité de la FTQ qui propose d’y investir 100 millions
Considérant qu’il faut définir précisément certains mots comme « vert », « carboneutre », « renouvelable », « énergie de transition » pour éviter que certains promoteurs les utilisent à toutes les sauces pour faire de l’écoblanchiment
Considérant qu’il faut penser à articuler les différentes formes d’énergies pour en faire un tout global
Considérant que certaines énergies peuvent, en théorie, être d’excellentes idées dans le contexte de la transition énergétique, mais peuvent être catastrophique si elles sont implantées ou utilisées incorrectement; par exemple, le gaz naturel renouvelable(GNR ou biogaz), les granulés de bois comme carburant dans des centrales électriques, le maïs utilisé pour produire de l’éthanol, l‘éolien, le solaire, les mini-barrages, ou l’hydrogène de diverses couleurs
Considérant que chacune des énergies susnommées ont des avantages, des inconvénients et représentent des dangers potentiels qu’il faut définir et baliser par un encadrement rigoureux
Considérant qu’il faut connaître l’empreinte carbone totale de chaque filière énergétique pour être en mesure de choisir la meilleure forme d’énergie pour chaque utilisation
Considérant qu’il faudrait envisager de décentraliser ces énergies pour qu’elles deviennent plus résilientes face aux dérèglements climatiques; à titre d’exemple, pendant le verglas de janvier 1998, la ville de Saint-Hyacinthe étaient dans le noir sans chauffage alors que la mini-centrale d’Algonquin
Power, située au centre-ville, était à l’arrêt ( pendant ce temps, l’hôpital Honoré-Mercier, le CHSLD et les centres d’hébergement d’urgence fonctionnaient cahin-caha avec des génératrices inadéquates)
Considérant que ces sources d’énergies décentralisées doivent favoriser l’économie des communautés locales, des municipalités ou des communautés autochtones
Considérant que ces énergies devraient être produites et/ou transmises par un réseau électrique interactif avec des tarifs horaires différentiés pour amoindrir les pointes de consommation
Considérant qu’il est souhaitable d’encourager l’autonomie énergétique des citoyens avec des panneaux solaire, ce qui permettrait d’interagir avec le réseau d’Hydro-Québec via des compteurs réversibles
Considérant que plusieurs secteurs industriels énergivores tel l’agriculture, les transports, les papetières, les alumineries, les aciéries et les cimenteries produisent beaucoup de GES et de pollution et qu’il est souhaitable que ces secteurs soient encouragés à réduire considérablement leurs émissions
de carbone en utilisant ces nouvelles énergies
Considérant que les citoyens du Québec ont un urgent besoin d’être renseignés adéquatement au sujet des enjeux de la transition énergétique
Considérant que d’autres groupes et organisations ont fait des demandes similaires
Nous, soussignés, demandons à votre gouvernement de tenir un BAPE générique pour évaluer l’impact de l’ensemble de toutes les nouvelles
énergies; cette étude deviendra notre plan (notre phare) qui guidera notre société lors de la transition énergétique.
Dans l’attente de votre réponse, que nous espérons favorable, nous vous remercions de votre attention
et vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, Mme la députée et Messieurs les Ministres,
l’expression de nos sentiments respectueux.
Signatures
Pascale Pinette, Présidente, pour le CCCPEM (comité des citoyens et citoyennes pour la protection
de l’environnement maskoutain)
Annabelle T. Palardy, Vice-présidente du CCCPEM
Cécile Crost, secrétaire du CCCPEM
Jean-Yves Rhéaume, membre du CA, CCCPEM
Nathalie Pinsonneault, membre du CA, CCCPEM
Pierre Renard, membre du CA, CCCPEM
Elyse Dubuc, membre du CA, CCCPEM
Guy Rochefort pour le sous-comité hydrocarbures et changements climatiques du CCCPEM, et
membre du CA
Jacques Tétreault, membre du sous-comité hydrocarbures et changements climatiques du CCCPEM
Gérard Montpetit , membre du sous-comité hydrocarbures et changements climatiques du CCCPEM,
membre du CA du CCCPEM et membre du comité Non Schiste La Présentation
Cosignataires
Nicole Claing pour l’AREQ , secteur Richelieu -Yamaska
Robert Marquette, Président du SPRY(Solidarité Populaire Richelieu-Yamaska)
Jean Falaise, pour le comité des citoyens pour l’environnement et l’action pour le climat, Durham-Sud
Chantale Gamache, Présidente de l’Association des citoyens de Saint-Marc sur Richelieu
Pierre Gosselin, citoyen, La Présentation
Bernard Longpré, citoyen, La Présentation, et membre du comité Non Schiste La Présentation
Yvon Pesant, ex-maire de Saint-Marcel-de-Richelieu, citoyen de Saint-Marcel-de-Richelieu
Ingrid Style, citoyenne, Mont Saint-Hilaire
Richard Lemay, citoyen, 270 rue Pigeon, Beloeil
Céline Lussier-Cadieux, citoyenne, de Saint-Hyacinthe, à titre personnel
Louise Morand, citoyenne de l’Assomption
Jean Pinard, Biochimiste retraité, St-Pie
Laurent Renard, cultivateur, 2421, Rg riv. N St-Pie
Désiré Renard, cultivateur, 1831, Rg riv. N St-Pie
Gabriel Beauchemin, producteur bio, St-Pie
Alain Ravenelle, producteur bio, St-Pie
Geneviève Gagnon, agronome, St-Pie
Anne-Marie Bélanger, méd. vétérinaire, 2212, Rg riv. Sud, St-Pie
Sébastien Buczinski, méd. vétérinaire, 2212, Rg riv. Sud, St-Pie
Louis Robert, agronome, 1769, Rg riv. Sud, St-Pie
François Véronneau, archéologue, 2109, Rg riv. Sud, St-Pie
Carole Brodeur, Msc. Biologie, St-Pie
Yvon Cusson, retraité, St-Pie
Agnès Tranchard, planificatrice de la demande, 2198, Rg riv. Sud, St-Pie
CC. M Alain R. Roy, président du BAPE
M Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe-Bagot
Mme Martine Biron, comité ministériel de l’économie et de l’environnement
Mme Sonia Lebel, comité ministériel de l’économie et de l’environnement
M Jonathan Julien, comité ministériel de l’économie et de l’environnement
M Marc Tanguay, chef du parti libérale du Québec
M Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergies
M Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec Solidaire
Mme Manon Massé, co-porte-parole de Québec Solidaire
M Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie,
d’innovation et d’énergie
M Paul St-Pierre Plamondon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière
d’économie, d’innovation et d’énergie et chef du Parti Québécois
M Martin Bourassa, Le Courrier de Saint-Hyacinthe
M Nelson Dion, Journal Mobiles
M Dutrisac, Le Devoir
M Alexandre Shields, Le Devoir
M Patrick Lagacé, La Presse
Mme Emmanuelle Latraverse, TVA
M Michel C. Auger, Radio-Canada
Mme Linda Solomon-Wood, National Observer
Mme Robyn Smith, Thetyee